Archives mensuelles : septembre 2013
A ce titre, une petite piqûre de rappel ne peut faire de mal à personne. La contraception est une composante essentielle du droit des femmes à disposer de leur corps puisque c’est l’ensemble des méthodes tendant à empêcher une grossesse non désirée.
Je rappelle même si ça peut sembler évident que la contraception reste et doit rester un choix.
Les différents moyens de contraception sont plus ou moins efficaces mais ils seront quand même plus efficace si ils correspondent au souhait et au mode du vie de la femme (puisque à part le préservatif masculin, il n’en existe pas encore pour l’homme).
Parfois, il m’arrive de lire des trucs qui me font bondir. Récemment, c’était en lisant un article de Madmoizelle… ou plus précisément, la page que l’article en question commentait. Pour celles et ceux qui n’ont pas tout suivi, il s’agissait du site « Séduction by Kamal » qui expliquait à ces messieurs en quête de conseils sexuels comment approcher une femme pour lui donner du sexe, du hard, du vrai de vrai, du viril, qu’elle va avoir mal mais en redemander. En gros, comment dominer sa partenaire, mais dans un mode à la limite du film porno. L’article (retiré depuis par son auteur1) abordait un sujet délicat, intéressant, et ce d’une manière totalement inappropriée, pétri de conseils qui ne permettaient pas de l’approcher avec sérénité.
L’obsession de la performance chez les hommes remonte à bien longtemps. Depuis des siècles, on fait peser sur les couples hétérosexuels l’obligation de la conception, et donc l’obligation pour l’homme d’être “performant” (même si au final, la faute de la potentielle stérilité du couple était rejetée sur la femme). Aux XVIème et XVIIème siècles, il était possible pour une femme de demander le divorce si son mari était jugé impuissant. Lors du“procès”, le mari devait faire l’amour à sa femme devant témoins afin de prouver qu’il était capable d’avoir une érection et un rapport sexuel “complet”. Je vous laisse imaginer à quel point il est difficile de prouver sa “virilité” devant témoins,et l’humiliation engendrée. Et aujourd’hui encore, même si on peut concevoir le sexe plus facilement sans la reproduction, on considère souvent que le sexe hétéro se réduit à la pénétration.
Quant aux homosexuels, on les a longtemps appelés (quand on ne les appelle pas encore) “sodomites”, comme si la sodomie était indispensable à la sexualité entre hommes.
Dans tous les cas, on considère la pénétration comme le seul vrai acte sexuel. C’est non seulement se restreindre face à toutes les possibilités de pratiques sexuelles et créer des mythes sur ce que serait la sexualité normale, mais également mettre la pression à ceux qui possèdent un pénis. Continuer la lecture
J’ai la rage, si vous saviez. Une rumeur sourde qui gronde depuis mon ventre et remonte jusqu’à la trachée. J’ai envie de vomir. Il faut que j’arrête de lire des témoignages de victimes de viol. Maintenant. Sinon je vais crever. Je ne comprends pas. Cette violence. Ce mépris. Cette haine. Et je ne comprends pas ma chance. Je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas été violée aussi. Toutes ces situations, je les ai vécues. La fin de soirée chez des inconnus, la ruelle sombre, le cousin qui dort à poil à côté de toi…C’est ma vie, aussi. Sauf que dans ma petite existence tranquille, le viol n’a jamais eu lieu. Ni les attouchements. Rien. On ne m’a fait aucun mal. Et pourtant, pourtant je n’arrête pas de me dire « Ca aurait pu être moi. Cette fille, c’est moi. Je suis elle. Pourquoi ai-je de la chance et pas cette nana ? Pour combien de temps encore ? ». Continuer la lecture
« Il m’a trompé avec cette pute, t’imagines? » Vous avez sûrement déjà entendu, voire prononcé cette phrase. Vous avez sûrement déjà consolé une amie en lui disant que « l’autre » était une pute, une salope, une sans-âme, ou que sais-je encore. Je ne vous jette pas la pierre, vous essayiez de consoler une amie. Mais penchons-nous deux minutes sur cette histoire « d’autre ».
« Franchement, je me préfère largement dans mon 44 avec mes formes féminines quand je vois tous ces sac d’os dans les magazines. Tu crois qu’elles mangent sérieux ? »
« Putain mais c’est abusé ! Comment elle ose mettre ce short avec sa cellulite ? Ca craint. T’as vu ses cuisses ? On dirait des jambons»
« Non mais arrête, là c’est plus des courbes, c’est du gras chérie ».
« Moi, au moins, j’ai des seins. »
Je viens de vous sortir le genre de phrases que je n’ai plus jamais, jamais envie d’entendre dans la bouche d’aucune personne.
Anus, sodomie, anulingus… ces mots te disent certainement quelque chose. Et s’ils ne te disent rien, tu es au bon endroit quand même, continue donc de lire ceci. Avant de m’attaquer férocement (ou pas) aux préjugés qui entourent ces pratiques, avant d’en faire l’éloge, j’aimerais te raconter une anecdote, ma première expérience dans le monde merveilleux des fessiers.
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Aux filles les Barbies, aux garçons les voitures. Aux filles les talons, aux garçons les baskets. Aux filles la danse, aux garçons le football… Et on pourrait continuer comme ça pendant des heures. Toutes ces généralisations, nous avons fini par les intégrer inconsciemment. Comment expliquer cela ? Tout simplement parce que lorsque un bébé naît, nous l’éduquons en fonction de ce que « doit » être une fille ou un garçon pour la société. Nous lui assignons un genre. Mais alors, quelle est la différence entre le sexe et le genre ? Petites explications.
“BOOH ! You whore”. Ou autrement dit “Sale pute”. Qui ne s’est jamais fait traitée de pute ici ? C’est exactement la question que pose Madame Norbury, interprétée par Tina Fey dans cette petite satire de l’adolescence qu’est “Mean Girls”. Elle poursuit alors par une demande qui s’approche de “Et qui a déjà traité une amie/connaissance de pute derrière son dos” ? Malaise. Grand déballage, mauvaises langues et injures gratuites. Le film finit à la sauce bisounours et tout le monde vit en paix dans la joie et l’allégresse. Ah, que c’est beau. Utopique aussi, du moins pour le moment, tant que personne ne fait d’effort.
D’effort par rapport à quoi ? me direz-vous. Je vous répondrais “Mais par rapport au slut-shaming mes petits agneaux en sucre”.
Le slut-shaming, concept méconnu et directement importé du féminisme made in US.